RAMPTON — En grande forme et l’air détendu, le premier ministre Stephen Harper n’avait que le mot «coalition» à la bouche lors d’un ralliement dimanche matin à Brampton en Ontario.

En répétant le mot pas moins de 16 fois, il a lancé une attaque en règle contre le spectre d’une coalition libérale-néo-démocrate-bloquiste qu’il a accusée de provoquer un scrutin inutile et de rejeter les nombreuses mesures de son budget important.

Flanqué du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Jason Kenney, M. Harper a fait une mise en garde contre l’idée d’une coalition gouvernementale formée de ses adversaires politiques. Face à l’incertitude économique mondiale, l’élection d’un gouvernement conservateur stable s’impose, a-t-il fait valoir devant 350 personnes.

La coalition Libérale-NPD-Bloc québécois a provoqué une élection que personne n’a réclamée, a-t-il affirmé en réclamant «un mandat pour faire adopter le budget et donner un envol à la reprise économique.» «La coalition a dit non à une augmentation du revenu visant les aînés les plus vulnérables, a-t-il précisé, une augmentation qui est abordable et qui peut se faire sans augmenter les impôts. Les conservateurs, eux, ont dit oui.»

Les énumérant une à une, M. Harper a répété que la «coalition» avait voté contre les nombreuses mesures de son budget. Celles-ci auraient grandement amélioré la vie des Canadiens «sans augmenter les impôts», a-t-il fait valoir.

Ce ralliement devant 350 personnes s’est déroulé à Brampton, fief libéral.

«À moins que Stephen Harper soit réélu avec un mandat majoritaire renforcé, les libéraux, le NPD et le Bloc québécois recréeront une coalition. Ils l’ont fait auparavant, ils vont le refaire. Il n’y a aucun doute : nous en paierons tous le prix», a renchéri M. Kenney.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a été défait vendredi sur une motion de censure libérale qui reconnaissait le gouvernement coupable «d’outrage au Parlement».