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Auteur : Mélanie Colleu Date : 2011-08-26 Source : 24 HEURES Lien direct

Consciente qu’elle doit adapter ses services pour faire face au vieillissement de la population, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal (ASSSM) met l’accent sur les soins à domicile tout en augmentant le nombre de lits en résidences privées et en ressources intermédiaires.

Depuis 2006, la population de l’île augmente de 11 000 personnes chaque année, et 15,5 % des Montréalais ont 65 ans et plus.

« Il faut se confronter à cette réalité et modifier notre offre de service, soutient David Levine, le directeur de l’ASSSM. Nous devons faire en sorte que les personnes âgées restent chez elles ou en résidence le plus longtemps possible », complète-t-il.

En cinq ans, 1042 lits ont été supprimés en Centre d’hébergement de soin de longue durée (CHSLD) et 218 autres devraient l’être également d’ici l’année prochaine. En revanche, l’ASSSM a augmenté les places en ressources intermédiaires ainsi qu’en résidences privées.

« Au total, on a plus de lits qu’en 2006, c’est certain. Mais nous décidons surtout de modifier la nature de nos services », explique Louise Massicotte, la directrice adjointe de l’ASSSM.

Les listes d’attentes restent stables

Les listes d’attentes en CHSLD ne s’allongent pas selon cette dernière. « Nous avons 637 personnes recevant des soins à domicile et 107 placées en résidence privée qui sont actuellement en attente d’un lit dans un CHSLD », rapporte-t-elle.

Alors que les demandes de soutien à domicile augmentent et que 95 % des services réguliers de base peuvent être offerts, les services plus spécifiques comme l’ergothérapie se font plus rares.

Désengorgement des urgences : la première ligne reste la priorité

Ayant toujours le désengorgement des hôpitaux en tête de ses priorités, l’ASSSM poursuivra également le renforcement de la première ligne médicale.

« Nous recevons 850 000 visites à l’urgence par an, c’est plus du double des visites que nous devrions recevoir si nous avions une première ligne forte », constate M. Levine.

La gestion des maladies chroniques, la prise en charge des usagers fréquents ou encore l’amélioration de l’accès à un médecin de famille permettraient entre autres, selon l’ASSSM, de venir à bout du problème. En commission parlementaire en début de semaine, David Levine s’est donné quatre ans pour désengorger les urgences des hôpitaux de l’île.

melanie.colleu@24-heures.ca