Nouvelle récente

Auteur : Sharon Singleton Date : 2011-10-05 Source : Agence QMI Lien direct

Près de 85 % des Canadiens âgés de 45 ans et plus qui ont répondu à l’enquête pensent en effet rester au pays après leur retraite, alors que seulement 5 % prévoient s’installer aux États-Unis et 2 % en Europe.

Parmi ceux qui envisagent de déménager à l’intérieur du Canada, 15 % prévoient le faire à Victoria, en Colombie-Britannique. Les autres destinations privilégiées au pays sont les petites villes ontariennes (14 % des répondants), la région de Montréal et l'Estrie (11 %) et la grande région de Toronto (11 %).

Le climat représente le principal facteur qui incite les baby-boomers à déménager une fois à la retraite (57 % des répondants). L’étude montre aussi que 60 % des personnes interrogées préféreraient vivre dans un climat plus doux.

Le deuxième facteur qui pousse les Canadiens à envisager un déménagement est d’ordre financier (54 %). On trouve en troisième position le besoin de se rapprocher de sa famille et de ses amis (45 %).

Les premiers baby-boomers à prendre leur retraite le feront cette année. La façon dont ils vont gérer leur départ du marché du travail et modifier leurs habitudes de consommation intéresse de près les économistes.

Ces futurs retraités devraient en effet avoir une influence majeure sur l’évolution de la demande dans plusieurs secteurs clés de l’économie, comme le marché immobilier ou celui des actions.

Les Canadiens de l’Alberta, du Manitoba et de la Saskatchewan sont les plus enclins à envisager un déménagement, ajoute BMO.

Les Albertains arrivent largement en tête puisque les deux tiers d’entre eux prévoient changer de lieu de résidence une fois à la retraite. Selon l’enquête, le prix élevé de l’immobilier dans la province explique la proportion élevée de candidats au départ.

Harriet Stairs, une ancienne cadre supérieure qui travaillait dans les relations humaines, a pris sa retraite il y a 10 ans. À l’époque, elle avait envisagé de s’installer aux États-Unis, mais finalement, l’envie de rester près de sa famille et de ses six petits-enfants l’a convaincue de rester au pays.

Elle partage désormais son temps entre Toronto et son logement de Niagara-on-the-Lake, en Ontario.

« Le tumulte et le coût de la vie dans une grande ville ne me faisaient pas envie. Je cherchais plutôt un endroit plus petit, où je pourrais connaître mes voisins, avec une bibliothèque, une université », a-t-elle expliqué.

Le coût des soins de santé est un autre facteur qui a dissuadé Mme Stairs de s’installer aux États-Unis. Un climat plus doux était bien sûr tentant, mais elle aurait dû de toute façon passer de longs mois au pays afin de conserver ses droits pour bénéficier du système de santé canadien. L’étude de l’Institut Info-retraite BMO montre par ailleurs que les Canadiens les moins enclins à déménager après leur départ à la retraite se trouvent du côté de l’Atlantique (37 % des répondants), et ce, parce qu’ils souhaitent rester près de leur famille.

« Indépendamment de ce qui motive les gens à déménager une fois qu’ils sont à la retraite, les considérations financières doivent être prises au sérieux et considérées comme une priorité, a expliqué Tina Di Vito, directrice de l’Institut Info-retraite BMO. Un déménagement peut entraîner de nombreuses dépenses nouvelles ou des dépenses supplémentaires, telles que des frais de voyage plus élevés afin de rendre visite aux proches, et un train de vie plus élevé du fait d’une augmentation des frais de santé, des taxes et impôts divers. »

La Floride a la préférence de 49 % des Canadiens qui prévoient passer leur retraite aux États-Unis, suivie par l’Arizona (16 %), précise l’étude.