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Auteur : Date : 2011-04-01 Source : TVA Nouvelles Lien direct

Un manque d'éthique de la propriétaire?

TVA Nouvelles dévoilait, hier, que le suicide de Colette Demers, qui habitait une résidence privée pour aînés de Laval, aurait possiblement pu être évité.

Ce dossier soulève également une question éthique auprès de certaines personnes. C'est que la propriétaire de la résidence où habitait Mme Demers a accepté que cette dernière lui verse un prêt de plusieurs milliers de dollars afin de l'aider à surmonter des ennuis financiers.

Un tel prêt n'a rien d'illégal, mais peut être questionnable lorsqu'on prend en compte l'état psychologique de la résidente, comme l'explique Gilles Fournier de DIRA-Laval, un organisme de défense des aînés.

«Est-ce que cette personne âgée, qui avait une déficience, qui était psychiatrisée, avait toute sa tête; tous les moyens de se défendre? Normalement, est-ce qu'elle aurait prêté de l'argent? Quand on est en position d'autorité et qu'on a un code d'éthique, on ne pose pas de geste de ce genre-là!»

Une psychiatre qui évaluait Mme Demers depuis une vingtaine d'années a quant à elle conclu que sa patiente n'avait pas les aptitudes nécessaires pour accepter une telle transaction.

«Celle-ci n'avait absolument pas les capacités cognitives, le jugement et les ressources émotionnelles pour faire face à la moindre difficulté que pouvaient soulever ces transactions. Elle était inapte à évaluer les paramètres ainsi que les conséquences de ces transactions financières», écrit Dre Andrée Daigneault.

La propriétaire de la résidence concernée a refusé les demandes d'entrevue faites par TVA Nouvelles.